Alberto Manguel, Nouvel éloge de la folie, Actes Sud ,390 pages, 2011
Alberto Manguel, Journal d’un lecteur, Actes Sud, 245 pages, 2006
Alberto Manguel, La bibliothèque la nuit, Actes Sud, 375 pages, 2009
Alberto Manguel, Le voyageur et la tour Actes Sud, 158 pages, 2013
Arthur Koestler, Œuvres biographiques, Laffont, 1404 pages, 1994
Arthur Koestler, Le cheval dans la locomotive, Les Belles Lettres, 372 pages, 2013
Arthur Koestler, La pulsion vers l’autodestruction, L’Herne 156 pages, 1997
Arthur Koestler, Les militants, Mille et une nuits, 176 pages, 1997
Arthur Koestler, Analyse d’un miracle, Calman Lévy, 320 pages, 1967
Arthur Koestler, La lie de la terre, Mémorial Shoah, 302 pages, 2013
Pierre Debray-Ritzen, Arthur Koestler, L’Herne, 280 pages, 1987
J’emprunte le titre de la remarquable biographie « Manès Sperber » rédigée par Olivier Mannoni (Albin Michel, 2004). Un titre qui résume et condense une vie entre action et réflexion, et une traversée du siècle passionnée. « Ne jamais oublier que l’on n’est pas uniquement responsable de ses propres actes, mais de tout le mal que l’on pourrait empêcher ou amoindrir ».
Manès Sperber, La baie perdue, Calman Lévy, 408 pages, 1953
Manès Sperber, Alfred Adler, Gallimard, 316 pages, 1972
Manès Sperber, Qu’une larme de l’Océan, Rombaldi, 253 pages, 1976
Manès Sperber, Les visages de l’histoire, O Jacob, 198 pages, 1990
Manès Sperber, Etre juif, O Jacob, 216 pages, 1994
Manès Sperber, Et le buisson devin cendre, O Jacob, 842 pages, 1990
Manès Sperber, Porteurs d’eau, Calman Lévy, 233 pages, 1976
Manès Sperber, Le talon d’Achille, Calman Lévy, 232 pages, 1957
Un survivant parmi d’autres, un témoin d’une force sans égal, une mémoire sans concession. « Le pouvoir existe dans toutes les sociétés de l’organisation sociale humaine, plus ou moins contrôlé, usurpé, investi d’en haut ou reconnu d’en bas, donné par le mérite, la solidarité corporative, le sang ou le revenu : il est vraisemblable qu’une certaine mesure de domination de l’homme par l’homme est inscrite dans notre patrimoine génétique d’animaux grégaires » (page 46 Naufragés et rescapés).
Primo Lévi, Conversations et entretiens, R Laffont, 312 pages 1998
Clés pour « Si c’est un homme », Pocket, 190 pages, 2001
Primo Lévi, Lilith, Livre de Poche, 222 pages, 1989
Primo Lévi, La zone grise, Payot, 154 pages, 2013
Primo Lévi, Maintenant ou jamais, Julliard, 290 pages, 1993
Primo Lévi, Si c’est un homme, Pocket, 216 pages, 1990
Philippe Mesnard, Le passage de témoin, Fayard, 614 pages, 2011
Myriam Anissimov, Primo Lévi, JC Lattès, 698 pages, 1996
Guiseppina Santagostino, Primo Lévi le dialogue des savoirs, L’Harmattan, 108 pages, 1997
Primo Lévi, Poeti, Liana Lévi, 54 pages, 2002
Sergio Luzzato, Partigia, Gallimard, 458 pages, 2016
Primo lévi, Les naufragés et les rescapés, Gallimard, 198 pages, 1989
Belge, australien, sinologue averti, l’auteur « Des habits neufs du président Mao » ,dès 1971 affirmait son indépendance et son sens critique face à tous les emballements idéologiques avec leur catéchisme laïque n’ayant rien à envier aux péremptoires religions du livre.
Un homme aux riches et fulgurantes analyses hors des sentiers battus, des clichés et des idées reçues.
Simon Leys, quand vous viendrez me voir aux antipodes, Editions Ph. Rey, 190 pages, 2015
Pierre Boncenne, Le parapluie de Simon Leys, Editions Ph. Rey, 252 pages, 2015
Il dirigea au Seuil la collection « Petite Planète » qui publia des monographies sur les pays du globe, dont celle d’Armand Gatti sur la Chine ou de Joseph Rovan sur l’Allemagne. Il fréquentait Joseph Rovan dans le cadre de l’association Peuple et Culture, un creuset, un réservoir d’éducation populaire créé à la Libération. Il en fût un des membres avec Joffre Durnazedier (sociologue de la civilisation des loisirs), Benigno Cacéres (auteur autodidacte) ou encore Hubert-Beuve-Mery, fondateur du Monde. Ce compagnonnage caractérise Chris Marker, à la fois enfant et produit de l’éducation populaire, et acteur et producteur d’éducation populaire. Cinéaste nomade, documentariste sans concession, refusant de paraître, préférant le sens aux apparences, inventeur de formes et tout concentré sur le fond des choses. Avec « le fond de l’air est rouge » en 1977, il réalise à partir de bouts de pellicule, de chutes de reportage, de bobines négligées, un film documentaire de 180 minutes qui montre l’histoire en mouvement, mais plus par son montage, par ses commentaires, permet d’en saisir et comprendre le(s) sens. Unique.
Chris Marker, le fond de l’air est rouge, 2 DVD, Arte Editis, 2013
Chris Marker, Regard neuf sur Olympia 52, 1 DVD, Tamusu, 2013
Chris Marker, La trilogie des Balkans, 10 DVD, Arte Editis, 2016
Chris Marker, Le fond de l’air est rouge, François Maspéro, 206 pages, 1978
Sur la banalité et sur la soumission.
« Eichman était tout à fait intelligent, mais il avait cette bêtise en partage. C’est cette bêtise qui était si révoltante. Et c’est précisément ce que j’ai voulu dire par le terme de banalité. Il n’y a là aucune profondeur, rien de démoniaque… les hommes qui ne pensent pas sont comme des somnambules ». (« Eichman était d’une bêtise révoltante, entretiens avec J.Fest, Fayard, 2013).
« Si les juifs n’avaient pas aidé au travail de la police et de l’administration- j’ai déjà mentionné comment la rafle ultime des juifs de Berlin fut l’œuvre exclusive de la police juive- il y aurait eu un chaos complet, ou il aurait fallu mobiliser une main d’œuvre dont l’Allemagne ne pouvait se passer ailleurs ».
(Eichman à Jérusalem, Folio, 226 pages)
Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme… , Quarto Gallimard, 1600 pages, 2005
Hannah Arendt, M. Heiddegger, lettres 1925-1973, Gallimard, 398 pages, 2001
Elisabeth Young, Hannah Arendt, Gallimard, 718 pages, 1999
Hannah Arendt, La crise de l’éducation, Folio, 152 pages, 2006
Hannah Arendt, Marie Mac Carthy, Correspondances, Stock, 565 pages, 1996
Hannah Arendt, Vies politiques, Gallimard, 330 pages, 2006
Journaliste, écrivain prolixe, philosophe, essayiste, polémiste à l’occasion, du « Mythe de Sisyphe » à « Noces » ou encore « Eté », du raisonnement aux sensations, il a offert tout un registre de mots et d’idées, très étudiés dans la fin des années 1960 en milieu scolaire.
« Si sa première analyse le conduit à conclure à l’absurde, ce n’est pas pour s’y complaire, mais pour chercher une issue, la révolte, l’amour ». (Roger Grenier)
Albert Camus, Carnet I, Folio, 225 pages, 2013
Albert Camus, Carnet II, Folio, 368 pages, 2013
Albert Camus, Carnet III, Folio, 378 pages, 2013
Conor Cruise O’Brien, Albert Camus, Seghers, 140 pages, 1970
Roger Grenier, Albert Camus, Folio, 408 pages, 1999
Les temps modernes N°592, février-juillet 1997
Claude Lanzmann, Le lièvre de Patagonie, Gallimard, 558 pages, 2009
Claude Lanzmann, Le tombeau du plongeur, Gallimard, 442 pages, 2012
Claude Lanzmann, Shoah, Folio, 282 pages, 2015
Claude Lanzmann, Le dernier des injustes, Gallimard, 130 pages, 2015
Collectif , Au sujet de Shoah, Belin, 449 pages, 1990
Yannick Hannel, Jun Karski, Gallimard, 187 pages, 2004
« Toutes les cinq secondes un enfant de moins de dix ans meurt de faim… ».
Jean Ziegler, destruction massive, Le seuil, 345 pages, 2011
Jürg Wegelin, Jean Ziegler, Favre, 172 pages, 2012
Un brillant esprit jamais rassasié de saveurs, de connaissances et d’expériences. Scénariste avec Pierre Etaix, Luis Bunuel (Belle de jour…), Milos Forman (Valmont) ou encore J.L Godard, Nagisa Oshima…. Romancier (La controverse de Valladolid…), essayiste (Les années d’utopie), J.C Carrière est un homme aux multiples ressources, un esprit libre, polyvalent. « Le présent change le passé, mais ce présent à son tour devient instantanément un passé que maquille un autre présent » (p 178, Les années utopie).
J.C Carrière, Les années utopie 1968-1969, Pocket, 180 pages, 2006
J.C Carrière, L’esprit libre, Ecriture, 308 pages, 2011
J.C Carrière, Croyance, O.Jacob, 335 pages, 2005
Découvert durant les années lycée, de « L’existentialisme est un humanisme », secoué par la lecture de la « Nausée », amateur de son théâtre (Les mouches, Le Diable et le Bon Dieu, Les Séquestrés d’Altona…), épaté par ses engagements, lecteur de la Cause du peuple et de la revue « Les Temps modernes », l’homme a marqué une part de génération par sa dimension critique, par son rejet ostentatoire des décorations et des honneurs, par son combat pour toutes les libertés. « Est-ce donc nuire aux gens que de leur donner la liberté d’esprit ? » (Les Mouches).
Ian Birchall, Sartre et l’extrême gauche française, La Fabrique, 400 pages, 2011
Germaine Sorbets, Allo je vous passe…, Plon, 176 pages, 2002
Est-ce Guy Debord ? Sont-ce les situationnistes ? Ou encore les lettristes ? Les années 1970 marquent l’irruption de cet écrivain, cinéaste, essayiste et « militant révolutionnaire ». De « La société du spectacle » (1967) aux nombreux écrits labellisés IS (internationale situationniste), en passant par « In girum imus nocte et consumimur igni » une œuvre entre poésie, révolte, théorie et littérature. Illustration et expression d’une époque de bouleversements (années 1968 à 1977 en Europe occidentale et plus largement). J’y vois une filiation, un prolongement avec les surréalistes et André breton, mais aussi Boris Vian et Jacques Prévert, sans oublier Cornelius Castoriadis et Claude Lefort fondateurs de Socialisme ou Barbarie.
Guy Debord, La société du spectacle, Gallimard, 168 pages, 1997
Ce professeur à l’université de New-York, marqué par la guerre et le génocide, se posera la question du pourquoi au travers de la soumission, de l’obéissance à des actes criminels. Poids de la hiérarchie ? Foi dans l’infaillibilité de la science et de sa traduction technique ? Peur de mal faire ? L’expérience donnera lieu à sa vulgarisation dans un film « I comme Icare » d’Henri Verneuil en 1979. Une analyse qui pose la question de la responsabilité individuelle et des pressions multiples qu’elle doit subir !
Stanley Milgram, soumission à l’autorité, Calman Lévy, 270 pages, 1995
« J’ai toujours eu une passion pour la transmission. Parce que c’est ce qui nous différencie des animaux ».
Jean-Claude Barreau, L’aujourd’hui des évangiles, Le Seuil, 300 pages, 1970
Le monde se débat dans des conventions, réflexes, obligations, produisant des décisions absurdes. Christian Morel, fort de son expérience professionnelle et armé de ses capacités de raisonnement et d’une culture philosophique et sociologique impressionnante. Des exemples développés et décortiqués : la décision de lancer Challenger, les erreurs radicales de pilotage, les ratés de la vie quotidienne… Essentiel pour s’ouvrir à la compréhension des erreurs, errements et autres maladresses et confusions individuelles et collectives. Une référence.
Christian Morel, L’enfer de l’information ordinaire, Gallimard, 240 pages, 2007
Christian Morel, Les décisions absurdes I, Gallimard, 308 pages, 2003
Christian Morel, Les décisions absurdes II, Gallimard, 278 pages, 2012
Carlo Cipolla, Les lois fondamentales de la stupidité humaine, PUF, 72 pages, 2012